Sommaire
Les pansements ne sont pas des médicaments mais des dispositifs médicaux. Il n’y a donc pas d’AMM mais une conformité à la législation européenne ou « norme CE ». Leur remboursement est fondé sur la LPPR (Liste des Produits et Prestations Remboursables) qui est une liste de produits remboursés par l’assurance maladie selon un tarif forfaitaire défini pour les pansements par cm2. Un pansement peut bénéficier ou non du remboursement LPPR et être vendu dans les officines à un prix public égal ou supérieur au prix LPPR. La Sécurité sociale prend en charge 65 à 100 p. 100 du tarif LPPR, selon la couverture du patient. Les mutuelles prennent en charge le complément, mais pas toujours le dépassement réalisé par le pharmacien. Il est donc conseillé aux patients de comparer les prix dans les officines.
Les pansements primaires, détaillés ici, sont les pansements directement au contact de la plaie. Certains nécessitent un pansement secondaire, par compresses et adhésif ou bandage, d’autres non. Il n’y a aucun intérêt médical à superposer les pansements primaires, et cela multiplie les coûts.
Les études d’efficacité contrôlées randomisées, disponibles pour chaque pansement, sont peu nombreuses et de qualité souvent faible (niveau C pour la plupart d’entre elles). Brièvement, les différences d’efficacité entre les différentes classes de pansements et entre les pansements d’une même classe sont faibles [1-8, 10], et ce malgré des revues systématiques de la littérature réalisées régulièrement. Les indications des différents pansements sont donc fondées sur leurs propriétés physico-chimiques évaluées in vitro (notamment capacité d’absorption), leurs coûts et sur les études disponibles ayant donné lieu à des recommandations de l’HAS (Tableau I et Figure 1) ou d’organismes équivalents internationaux. Leur utilisation par rapport à des compresses vaselinées ou imbibées de sérum physiologique est plus facile pour le soignant et plus confortable pour le patient, permet d’espacer les soins et peut être de diminuer le coût de la prise en charge bien que peu d’études aient été réalisées pour évaluer les pansements modernes avec ses objectifs. Les pansements modernes sont donc utilisés dans des indications plus larges que celles qui ont pu être identifiées par les études et méta-analyses. Par conséquent, pour chaque pansement, sont précisées les indications selon les recommandations de l’HAS d’une part et les utilisations usuelles d’autre part. Les différents types de pansements actuellement sur le marché sont répertoriés dans le Tableau II.
×
N.B. : Ce contenu est limité et destiné au grand public. Si vous êtes professionnel de santé, cliquez ici pour vous inscrire gratuitement, et accédez à un contenu dédié et plus approfondi.
Si vous êtes déjà inscrit, connectez-vous !
Thérapeutique Dermatologique, Fondation René Touraine © 2001-2012