Sommaire
La disulone, 4-4’diaminophénylsulfone (DDS) ou sulfone mère, est le chef de file de la classe des sulfones apparentés aux sulfonamides [1].
La molécule, découverte en 1908, a d’abord été utilisée comme somnifère. Des expérimentations thérapeutiques animales ont montré une efficacité sur la streptococcie de la souris dès 1937, puis dans les tuberculoses en1939 et la lèpre en 1940. Bien que les Rrusses l’aient utilisée comme antigangréneux durant la Deuxième Guerre mondiale, cette indication a été vite abandonnée car la dose nécessaire comme antistreptococcique est responsable de trop d’effets secondaires. Le premier grand succès de la DDS chez l’homme fut obtenu par Faget en 1941 dans la lèpre. À la même date, plusieurs auteurs rapportèrent également son action antipaludéenne.
En 1950, Estève découvrit son efficacité spectaculaire, superposable à celle de la sulfapyridine, connue quant à elle depuis 1940, dans la dermatite herpétiforme présumée alors d’origine bactérienne. Rapidement, il fut démontré que cette remarquable efficacité découlait de propriétés anti-inflammatoires, en particulier sur les polynucléaires, indépendantes des propriétés antibactériennes. S’ouvrait alors le chapitre des indications des sulfones en dermatologie et en médecine interne, dans toutes les pathologies impliquant les polynucléaires.
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Thérapeutique Dermatologique, Fondation René Touraine © 2001-2005