Sommaire
Les hyperandrogénies et leurs conséquences sont fréquentes. Elles peuvent survenir à différents stades de la vie. Les reconnaître, rattacher un symptôme à une cause hormonale et faire le diagnostic étiologique d’une hyperandrogénie sont essentiels pour éliminer les causes nécessitant un traitement spécifique, permettre un traitement approprié en cas de résistance aux traitements dermatologiques et enfin éviter l’apparition de séquelles difficiles à traiter comme les cicatrices d’une acné, un hirsutisme évolué ou une alopécie sévère.
De plus le syndrome des ovaires micropolykystiques s’associe fréquemment à un surpoids et à des anomalies métaboliques. Ces différents symptômes, diversement associés entre eux, amèneront à consulter en gynécologie, en dermatologie ou en endocrinologie. Quel que soit le mode révélateur, la recherche de l’association de ces différents symptômes ou anomalies est tout à fait fondamentale pour permettre une bonne adaptation du traitement. Enfin, le retentissement psychologique des symptômes d’hyperandrogénie est important, ces symptômes touchant directement à l’image corporelle et survenant le plus souvent à des périodes de la vie particulièrement critiques où ils sont perçus comme une perte de la féminité (adolescence, femme jeune, période périménopausique).
• Symptômes gynécologiques : il peut s’agir d’un simple syndrome prémenstruel, de cycles irréguliers, d’une spanioménorrhée voire d’une aménorrhée. Il peut s’agir de troubles de la fertilité isolés ou plus souvent associés à des anomalies des cycles menstruels.
• Symptômes dermatologiques : ils sont de trois types :
- l’acné, fréquente, multifactorielle, qui est liée au caractère androgénodépendant des glandes sébacées. Très souvent présente au moment de la puberté, elle devient pathologique lorsqu’elle persiste ;
- l’hyperpilosité et l’hirsutisme. Il s’agit de l’augmentation anormale de la pilosité dans les zones physiologiques (hyperpilosité) ou de l’apparition d’une pilosité sur des zones normalement glabres (hirsutisme) ;
- l’hyperséborrhée et l’alopécie androgénique. Il peut s’agir d’une hyperséborrhée du cuir chevelu et/ou d’une alopécie androgénique (féminine, avec persistance d’une ligne bordante frontale mais avec éclaircissement du vertex, ou exceptionnellement masculine avec golfes frontaux).
• Anomalies métaboliques : le surpoids est très fréquemment retrouvé chez ces patientes. Cela a deux conséquences particulièrement importantes : l’existence d’anomalies métaboliques associées, d’une part, et les précautions à prendre dans le traitement chez ces patientes, d’autre part. Les anomalies métaboliques sont inconstantes ; il s’agit d’un hyperinsulinisme avec insulinorésistance, parfois associé à une intolérance au glucose, plus rarement à un diabète de type 2 patent. À long terme cependant, on sait que ces patientes sont plus exposées à développer un authentique diabète. Très fortement corrélé à l’index de masse corporel (IMC), cet hyperinsulinisme est lui-même inversement corrélé au taux du HDL-cholestérol. Enfin, le risque d’HTA est élevé. Tous ces éléments de facteur de risque cardio-vasculaire à long terme sont à prendre en compte dans la prise en charge thérapeutique.
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Thérapeutique Dermatologique, Fondation René Touraine © 2001-2005