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La femelle fécondée de Tunga penetrans, insecte de la famille des puces, est responsable de la tungose ou puce chique. Elle mesure 1 mm lorsqu’elle se fixe sur la peau d’un animal (porc, chien, vache) par son rostre. Puis elle pénètre dans l’épiderme pour se nourrir de sang afin de permettre le développement de ses œufs. Arrivée à terme, la puce chique mesure entre 3 et 5 mm de diamètre. Les œufs sont alors expulsés à l’extérieur pendant une durée d’environ quinze jours, puis la puce meurt.
Les œufs, les larves et les adultes vivent dans les sols sablonneux subissant une réinfestation permanente par les animaux porteurs des femelles sur leurs pattes.Les zones géographiques infestées sont l’Amérique intertropicale (cas rapportés au Brésil, au Pérou, au Mexique, au Costa Rica, en Guyane française), les Antilles (Haïti, Trinidad), l’Afrique noire (Congo, Angola, Nigeria...), les Seychelles, l’Inde et le Pakistan. L’infestation se produit lors de la marche pieds nus dans du sable infesté.
Le diagnostic clinique est facile devant une lésion ayant la taille et l’aspect d’une baie de gui, centrée par un point noir. Cette lésion s’est constituée progressivement en cinq à sept jours. Elle peut être symptomatique (prurit et douleurs). Les localisations préférentielles sont les pieds et notamment les régions péri-unguéales.
Le nombre de puces est variable : une ou deux le plus souvent, supérieur à cent dans certains contextes pathologiques avec hypo-esthésie : éthylisme chronique, lèpre et troubles psychiatriques.
Les complications possibles sont :
- les infections bactériennes des lésions (streptocoque, staphylocoque) ;
- le tétanos ;
- une réaction inflammatoire locale.
1 - INFORMATION AUX MALADES
La prophylaxie est la suivante :
- dans tous les cas : vaccination antitétanique à jour ;
- pour un voyage touristique : préciser le risque dépend de la connaissance des sites infestés. Par exemple en Guyane, les plages des régions de Cayenne et de Kourou sont indemnes ce qui n’est pas le cas de la plage d’Awala Yalimapo ;
- pour les individus vivant en zone infestée : port de chaussures.
Le traitement consiste à réaliser des soins locaux quotidiens après l’extraction de la puce chique.
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