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Le terme français de « prurigo strophulus » correspond au terme anglais de « papular urticaria ». Le prurigo strophulus touche surtout l’enfant de 2 à 10 ans. Il est plus fréquemment rencontré en milieu urbain. Il est caractérisé par des poussées de lésions très prurigineuses, siégeant sur les parties découvertes, les membres inférieurs, les points de striction et le tronc. Leur disposition est parfois linéaire. La lésion élémentaire est une papule érythémateuse souvent centrée par une vésicule voire une bulle. Des lésions plus atypiques peuvent y être associées, croûtelleuses ou pseudo-urticariennes. La surinfection est fréquente, les lésions devenant alors papulo-pustuleuses.
Le prurigo strophulus est dû à une hypersensibilité cellulaire retardée à des parasites de l’environnement. Il s’agit principalement d’acariens, que ce soient des acariens des poussières de maison comme le Dermatophagoides pteronyssinus, des chats et des chiens (sarcoptes, Cheyletiella), de l’herbe comme les Trubiculidae (aoûtats). Des arthopodes comme les puces peuvent aussi être en cause, ainsi que les punaises et même parfois des moustiques.
Le traitement du prurigo strophulus est avant tout symptomatique. Le prurit peut être amélioré par la mise sous antihistaminiques (anti-H1). Les dermocorticoïdes sont aussi très utiles. Pour éviter la fréquente surinfection secondaire au grattage, il convient de couper les ongles de l’enfant et d’utiliser des solutions antiseptiques dans le bain.
La réaction d’hypersensibilité étant due à des parasites qui ne restent pas sur la peau, les traitements acaricides cutanés comme le benzoate de benzyle ou le crotamiton (Eurax®) n’ont pas démontré leur efficacité. Lorsque le parasitisme des animaux domestiques est en cause, la désinfection de ces derniers est indispensable. La diminution d’exposition aux acariens des maisons qui passe par la suppression des moquettes, tapis, doubles rideaux, peluches en trop grand nombre et matelas de laine. L’efficacité de ces mesures, classiquement proposées dans la prise en charge de l’atopie, et des traitements anti-acariens (sprays, housses pour matelas et oreillers) n’a pas été évaluée dans la prise en charge du prurigo strophulus. L’élimination des punaises et des puces est indispensable.
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