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Pityriasis versicolor

29 mai 2012, par MEZIOU T.J. & TURKI H. & ZAHAF A.

1 - GENERALITES

Le pityriasis versicolor est une mycose cutanée superficielle, fréquente, cosmopolite et bénigne. Il atteint les individus de tout âge et des deux sexes. Il touche le plus souvent les adolescents et les adultes jeunes. Sa survenue chez l’enfant et le sujet âgé est rare. L’incidence du pityriasis versicolor est plus élevée dans les régions tropicales et subtropicales. Il survient surtout en période estivo-automnale.

Le pityriasis versicolor est dû à la colonisation du stratum corneum de la peau par une spore lipophile du genre Malassezia. L’espèce Malassezia furfur était celle admise comme étant responsable des lésions du pityriasis versicolor. Récemment, la taxonomie du genre Malassezia s’est enrichie par l’isolement de dix espèces sur la base de la biologie moléculaire, de données morphologiques et physiologiques. Malassezia globosa serait donc le principal agent impliqué dans le pityriasis versicolor, alors que Malassezia sympodialis constituerait lui l’espèce principale de la flore cutanée chez les individus sains.

 Inesthétique par les taches achromiques ou hyperchromiques, il peut atteindre toute la surface cutanée sauf les paumes et les plantes. La contagion interhumaine et la transmission indirecte sont peu fréquentes et controversées. L’infection se fait surtout à partir de la microflore cutanée commensale. Le passage de cet état à l’état pathogène s’accompagne souvent de la transformation de la forme levure en forme mycélienne ou pseudomycélienne. La prolifération de ces levures est à rechercher dans de nombreux facteurs favorisants : 

– physiologique : peaux claires, grasses ou séborrhéiques, hyperhidrose et transpiration, malnutrition ;

– climatiques : chaleur, humidité, exposition fréquente au soleil, d’où la plus grande fréquence du pityriasis versicolor l’été et en bordure de mer,. Il constitue en effet la plus répandue des « mycoses de l’été » dans les pays du bassin méditerranéen ;

– vestimentaires : port du vêtement occlusif de nature synthétique ;

– iatrogènes : corticothérapie, contraceptifs oraux, immunodépresseurs, cosmétiques gras, huiles corporelles, crèmes hydratantes, écrans solaires à base de corps gras ;

– individuels : hypercorticisme (maladie de Cushing), grossesse, déficit de l’immunité cellulaire. Cependant, il ne parait pas y avoir une plus grande prévalence du pityriasis versicolor chez les patients porteurs du virus de l’immunodéficience humaine.

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