Sommaire
Le terme de papillomatose orale floride recouvre, au niveau de la muqueuse bucco-pharyngée, des lésions cliniquement assez différentes avec des formes limitées ou extensives, homogènes ou hétérogènes, dont le profil évolutif n’est pas corrélé à l’aspect clinique. Cette lésion peut en effet rester indéfiniment superficielle ou évoluer vers un foyer carcinomateux micro-invasif ou invasif. Il est souvent impossible pour le clinicien, devant une lésion même apparemment indurée, de déterminer sa nature exacte et de prévoir son évolution.
La papillomatose orale floride a été rapportée sous le terme de carcinome verruqueux en 1948 par Ackerman et considérée comme un carcinome très bien différencié à malignité atténuée en raison de son évolution lente marquée par une extension essentiellement locale,de la rareté des métastases lymphatiques et des survies prolongées parfois de plus de 20 ans. Nous pensons que ces deux termes désignent au niveau de la muqueuse bucco-pharyngée et laryngée la même entité, bien que le terme de carcinome verruqueux désigne à tort une lésion d’emblée maligne.
Le terme de proliferative verrucous leucoplakia a été proposé par Silverman en 1985 afin de permettre de considérer cette entité comme un processus continu, évoluant de façon très prolongée de la leucoplasie au carcinome épidermoïde en passant par le stade de carcinome verruqueux.
Au niveau de la région génitale, des lésions de même type sont désignées sous le terme de tumeur de Buschke-Löwenstein. tandis qu’au niveau cutané on utilise le terme de carcinome verruqueux ou d’épithélioma cunniculatum, notamment pour la région palmo-plantaire.
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