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La lucite estivale bénigne est une « allergie solaire » fréquente, notamment chez les jeunes femmes. Elle apparaît des les premières expositions des vacances d’été sous forme de petits boutons très prurigineux sur le décolleté, les épaules et les membres mais respecte habituellement le visage. Elle récidive les années suivantes, souvent en s’aggravant. Son retentissement sur la qualité de vie peut être important dans les formes sévères, qui sont très invalidantes (impossibilité de l’exposition au soleil).
Le mécanisme de cette lucite est mal connue, faisant intervenir une réaction allergique de la peau aux rayons ultraviolets A du soleil (elle peut également être déclenchée par les UVA des cabines de bronzages). Les autres « allergies solaires » (lucite polymorphe, urticaire solaire) sont beaucoup plus rares que la lucite estivale bénigne.
L’exposition solaire brutale des vacances sur une peau non préparée est l’élément déclenchant. Il est donc indispensable de s’exposer progressivement au soleil (en évitant le soleil entre 12h et 16h), de porter des vêtements protecteurs et d’appliquer très régulièrement des produits de protection solaire de coefficient élevé contre les UVA (produits de très haute protection 50+).
Pour prévenir la lucite estivale bénigne, des traitements médicaux sont efficaces :
— par des comprimés (antipaludéens de synthèse, anti-oxydants), à débuter 2 semaines avant le départ en vacances ;
— par des rayons UV médicaux qui sont différents des « UV esthétiques ». Ils sont prescrits et réalisés par des dermatologues (PUVAthérapie, photothérapie UVB-TL01). Une cure d’une quinzaine de séances (2 à 3 séances par semaine) est nécessaire et doit être débutée 2 mois avant les congés. La photothérapie médicale est prise en charge par la sécurité sociale, après une demande de prise en charge remplie par le dermatologue, en cas d’échec des traitements médicamenteux.
Pour traiter les poussées de lucite estivale bénigne, les médecins recommanderont la mise à l’ombre et prescriront l’application de crèmes contenant des corticoïdes et la prise de comprimés d’antihistaminiques.
La lucite polymorphe est beaucoup plus rare mais plus invalidante car l’éruption cutanée atteint toutes les zones découvertes et survient dans les conditions d’exposition solaire de la vie courante du printemps à l’automne, récidivant lors de chaque exposition.
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