Sommaire
1 - INTRODUCTION
La maltraitance est un problème majeur de santé publique, il est de la responsabilité morale, éthique et légale de chaque médecin de détecter les cas de sévices à enfant et d’intervenir afin de prévenir les récidives. La maltraitance regroupe différentes conduites qui par la répétition des actes ou leur violence peuvent entraîner des conséquences, sur les plans physique et/ou psychologique, et sur l’évolution de la personne. Il existe différentes catégories de maltraitance : la maltraitance physique, la maltraitance psychologique et les sévices sexuels. Un diagnostic de sévices à enfant doit toujours être porté avec beaucoup de prudence car il est lourd de conséquences, et parfois il est difficile de distinguer une maltraitance réelle, d’un accident ou d’une pathologie dermatologique.
Dermatologues et maltraitance à enfant sont peu souvent associés dans l’esprit des médecins, pourtant, la maltraitance physique d’un enfant se révèle le plus fréquemment par des manifestations cutanées. Le dermatologue a donc un rôle important dans le diagnostic de maltraitance physique ; il doit permettre aussi de faire la part des choses entre une pathologie dermatologique mimant une maltraitance et de réels sévices physiques. Les erreurs diagnostiques peuvent être classées en deux catégories : les faux positifs concernent les enfants ayant des blessures involontaires ou une pathologie identifiées à tort comme maltraitance. Les faux négatifs concernent les enfants maltraités non signalés. Des dommages significatifs peuvent résulter de chaque erreur diagnostique, plus de 50% des enfants souffrant de maltraitance répétée retournent chez eux, avec un risque de blessure ultérieure grave voire de décès [1].
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