Dysmorphophobie

24 juillet 2012, par GUILLET G. & CANTE V.

Sommaire

Devant une demande d’amélioration de certains défauts physiques, il est nécessaire de savoir discerner ce qui appartient à la réalité objective de ce qui semble né de l’imaginaire. La dysmorphophobie (Body Dysmorphic Disorder : BDD) est souvent observée dans le cadre de dépressions, de Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) et de phobies sociales. Elle se caractérise par une préoccupation anxieuse concernant un défaut de l’apparence physique, imaginaire ou très léger, disproportionné d’avec son objet et responsable d’une souffrance ou d’un handicap significatif et invalidant. Cette préoccupation s’associe à des comportements compulsifs, très important dans ce trouble. Elle siège le plus souvent en zones visibles du corps (visage, cuir chevelu par exemple) mais pas seulement. Les dysmorphophobies rassemblent des symptômes difficilement évaluables car souvent englobés dans un « mal-être » général lié à une mauvaise auto-appréciation physique.

Le terme « dysmorphophobie » a été introduit dans la littérature en 1886 par E. Morselli, pour désigner « une manifestation à caractère obsessif, de peur d’être ou de devenir difforme », mais c’est en seulement 1980 que ce syndrome a été individualisé comme entité nosologique à part entière par l’American Psychiatric Association, et introduit dans le DSM-III-R en 1987. Elle regroupe un ensemble de préoccupations d’ordre corporel imaginaires ou éventuellement réelles, mais exagérées au point d’entraîner des troubles psychiques avec un lourd retentissement social ou professionnel.

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