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La donovanose est une maladie bactérienne à focalisations sexuelle, inguinale, péri-anale et parfois buccale, qui s’observe essentiellement dans de multiples foyers en zone intertropicale. Des cas peuvent être rapportés chez des sujets ayant eu des rapports non protégés dans des zones d’endémie (Caraïbes, Brésil, Inde, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Australie, Afrique du Sud). Mais ce n’est pas toujours une MST. Dans la littérature anglo-saxonne, on retrouve encore parfois l’appellation « Granuloma inguinale » [4].
Le diagnostic repose essentiellement sur la mise en évidence des corps de Donovan dans le frottis. Le grattage doit être fait à la lame de bistouri, sous anesthésie locale, en pinçant la lésion pour qu’elle soit le plus exsangue possible et en prélevant un peu de tissu de granulation que l’on écrase sur une lame. Les colorations de May-Grünwald-Giemsa ou de Giemsa sont les plus utilisées, ainsi que celles de Wright, de Leishman ou de Warthin-Starry.
Le germe Calymmatobacterium granulomatis n’est pas cultivable et l’on ne dispose donc pas de possibilité d’antibiogramme.
Il n’existe pas de sérologie pour le diagnostic.
On vérifiera qu’il n’y a pas de syphilis associée avec examen direct au fond noir, TPHA et VDRL, et l’on contrôlera la sérologie de l’infection par le VIH, les ulcérations génitales étant toutes favorisantes pour une contamination virale.
Le handicap dans beaucoup de pays d’endémie est le manque d’observance des patients pour des traitements longs, à prises multiples dans la journée : d’où l’intérêt de la recherche de « traitement minute ». Le coût des médicaments constitue, de plus, un important obstacle.
Le risque de maladie associée concerne essentiellement la syphilis et l’on peut proposer, par sécurité, une injection de 2,4 MUI d’Extencilline®, d’autant que la donovanose et la syphilis sont indolores, permettant la poursuite de l’activité sexuelle.
Les pénicillines sont totalement inefficaces dans la donovanose. Aucun médicament n’a fait l’objet d’études pour disposer de l’AMM, et toutes les thérapeutiques proposées ne sont que le reflet des thérapies expérimentées sur les terrains de forte prévalence de la maladie et les résultats vont d’excellents à médiocres.
Les très longues évolutions comportent un risque de cancérisation.
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Thérapeutique Dermatologique, Fondation René Touraine © 2001-2005