Sommaire
À côté des connectivites majeures comme le lupus érythémateux disséminé (LED), la sclérodermie, les dermatopolymyosites (DPM) ou la polyarthrite rhumatoïde (PR), les formes dites « mixtes » (mixed connective tissue disease ou MCTD dans la littérature anglo-saxonne) ont très longtemps fait l’objet d’une importante controverse, d’abord quant à leur existence, puis quant à leur définition. Pourtant, il était admis de longue date que différentes connectivites individualisées pouvaient s’intriquer, se succéder ou donner lieu à des formes de chevauchement, difficiles à classer (overlap syndromes en anglais).
C’est à Sharp et son équipe que l’on doit la première description de MCTD, regroupant d’emblée et en proportion variable des signes évocateurs de LED, de sclérodermie systémique, de DPM ou de PR [5]. Un peu plus tard, Appelboom et al. ont proposé l’éponyme « syndrome de Sharp » pour décrire un tableau bénin et limité, associant un syndrome de Raynaud, des manifestations polyarticulaires inflammatoire avec doigts gonflés, des myalgies avec une éventuelle myosite, mais sans manifestation viscérale grave [4]. Ces différentes manifestations sont demeurées, au fil des descriptions, le noyau central symptomatique des connectivites dites mixtes.
La grande particularité de cet ensemble syndromique est de s’associer à la présence d’un titre élevé d’une variété d’auto-anticorps dirigés contre une ribonucléoprotéine (RNP), appartenant aux fractions solubles du noyau cellulaire. C’est plus précisément l’une des sous-unités protéiques des RNP qui représente la cible habituelle de ces autanticorps : il s’agit d’une protéine de 70 kDa, associée à l’une des variétés d’ARN riches en uridine (l’ARN-U1).
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