Sommaire
1 - INTRODUCTION
Le bacille bilié de Calmette et Guérin (BCG) est un vaccin bactérien vivant, dérivé de Mycobacterium bovis atténué in vitro.
En France, l’incidence de la tuberculose est faible (8,1 cas déclarés pour 100 000 habitants en 2010) sauf dans certaines régions : Ile-de-France (15,1), Guyane (15,9) et Mayotte (16,1) et dans certains groupes de population : personnes sans domicile fixe (154,9) et personnes nées à l’étranger (36,1) [1]. Depuis 1964, c’est une maladie à déclaration obligatoire.
Suite au décret 2007-1111 du 17 juillet 2007 [1] :
1 - la vaccination n’est plus obligatoire mais est recommandée dès la naissance jusqu’à l’âge de 15 ans :
– chez les enfants à risque élevé de tuberculose, c’est-à-dire :
- résidants en Ile-de-France, en Guyane ou à Mayotte
- nés dans un pays de forte endémie tuberculeuse
- dont au moins un des parents est originaire d’un pays de forte endémie
- devant séjourner au moins un mois dans un pays de forte endémie
- ayant des antécédents familiaux de tuberculose
- dont la situation est jugée par le médecin, à risque d’exposition au bacille tuberculeux, notamment enfant vivant dans des conditions de logement défavorables ou socio-économiques défavorables ou précaires ou en contact régulier avec des adultes originaires d’un pays de forte endémie.
– chez les enfants dont les parents demandent la vaccination, en l’absence de contre-indication.
2 - la vaccination reste obligatoire pour les étudiants et les professionnels des secteurs sanitaires et social listés à l’article R 3112-1 du Code de la santé publique.
Pour les enfants présentant une indication à la vaccination, il est recommandé de les vacciner dès la naissance ou au cours du 1er mois de vie car la contamination peut avoir lieu dès les premières semaines de vie et le risque de développer une tuberculose maladie et la fréquence des formes graves sont d’autant plus important que l’enfant est jeune.
Les contre-indications de la vaccination BCG [1] sont :
– dermatose en évolution ;
– allergie à l’un des composants ;
– immunodépression ;
– enfants nés de mère séropositive pour le VIH tant que l’on n’a pas la certitude qu’ils ne sont pas infectés.
Il est par ailleurs déconseillé de vacciner les enfants de mères recevant des immunothérapies notamment des anti-TNF-alpha, pendant les 6 premiers mois de vie [2].
Comme il s’agit d’un vaccin vivant atténué, des infections liées au bacille vaccinal peuvent survenir appelées BCGites [3].
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